20/10/2025
CSE: Missions et fonctionnement
FAQ

Qui est le président du CSE ?

Qui est le président du CSE ?

Qui est le président du CSE ? Depuis la mise en place du Comité Social et Économique (CSE) en 2017, la gouvernance du dialogue social au sein des entreprises a été profondément transformée. Ce nouvel organe, qui remplace les anciennes instances représentatives du personnel, joue un rôle central dans la vie de l’entreprise. Au cœur de ce dispositif, le président du CSE occupe une place stratégique.

Mais qui peut être président du CSE ? Quelles sont ses missions, ses obligations, ses droits ? Dans cet article, nous vous proposons une analyse complète et structurée pour mieux comprendre le rôle, les responsabilités et le cadre légal dans lequel s’inscrit le président du CSE. Que vous soyez employeur, élu ou futur membre du comité, cet article vous aidera à mieux appréhender les enjeux du dialogue social en entreprise.

Qui est le président du CSE ?

Qui peut-être président du CSE ?

Le président du CSE est une figure centrale dans le fonctionnement de cette instance représentative du personnel. Contrairement aux membres élus du comité, il n’est pas désigné par un scrutin, mais de manière automatique en sa qualité de représentant de l’entreprise. À ce titre, c’est l’employeur lui-même qui occupe la fonction de président du CSE, ou l’un de ses représentants légaux, comme le directeur général ou un cadre supérieur.

Désignation du président

La désignation du président du CSE ne relève pas d’une procédure électorale. Elle découle directement de sa position hiérarchique au sein de l’entreprise. Il peut s’agir de l’employeur en personne ou d’un représentant habilité à agir en son nom, disposant de l’autorité suffisante pour dialoguer avec les élus. Ce représentant peut être, par exemple, le DRH, un directeur de site ou tout autre membre de l’encadrement ayant une délégation de pouvoir formelle.

Les missions du président du CSE

Le président du CSE joue un rôle actif et structurant dans le fonctionnement du comité. S’il ne prend pas part aux délibérations relevant des représentants du personnel, il assure toutefois la direction administrative et organisationnelle des réunions.

Élaboration de l’ordre du jour

L’ordre du jour des réunions du CSE est établi conjointement par le président et le secrétaire du comité. Cette étape est fondamentale puisqu’elle conditionne la qualité des échanges à venir. Chaque point inscrit à l’ordre du jour doit être clair, pertinent et, si nécessaire, accompagné de documents justificatifs permettant aux membres du CSE de se préparer efficacement. Le président a donc la responsabilité de fournir les informations utiles et de s’assurer que les sujets à traiter répondent aux obligations légales et aux attentes des élus.

Convocation des élus

Une fois l’ordre du jour finalisé, le président procède à la convocation formelle des membres du CSE. Celle-ci doit être transmise dans un délai raisonnable, généralement au moins trois jours ouvrables avant la réunion, afin de permettre à chacun de se préparer. Cette convocation inclut l’ordre du jour détaillé ainsi que tous les documents nécessaires à la compréhension des sujets abordés.

Animation des réunions


En tant que garant du cadre et du bon déroulement des réunions du CSE, le président ouvre et clôt chaque séance. Il veille à la régulation des échanges entre les élus, en s’assurant que chaque intervenant puisse s’exprimer dans le respect des autres participants. Il doit gérer les temps de parole, faire respecter l’ordre du jour tel qu’il a été établi, et encadrer les votes lorsque ceux-ci sont nécessaires.

Suivi des réunions


Au-delà de l’animation des séances, le président participe activement au suivi des mesures prises, à leur formalisation dans un procès-verbal, rédigé par le secrétaire, et à ce que les actions décidées soient effectivement mises en œuvre. Il joue également un rôle clé dans l’organisation des consultations annuelles obligatoires prévues par la législation, telles que celles portant sur la politique sociale, la situation économique et les orientations stratégiques de l’entreprise.

Quelles sont les obligations légales du président du CSE ?

Fourniture des moyens

Le président a l’obligation de mettre à disposition du CSE un local adapté, permettant aux élus de se réunir et d’exercer leurs missions dans de bonnes conditions. Ce local doit être équipé du matériel indispensable au travail quotidien du comité, comme des ordinateurs, des outils de bureautique ou encore des moyens de communication. L’objectif est de garantir aux représentants du personnel une autonomie réelle dans l’organisation de leurs activités.

Financement des formations

Les élus du CSE ont droit à des formations spécifiques obligatoires, en particulier dans les domaines de la santé, de la sécurité et des conditions de travail ; ainsi que dans le domaine de l’économie. Ces formations doivent être financées par l’employeur, ce qui constitue une responsabilité directe du président du CSE. Cette prise en charge vise à doter les représentants des compétences nécessaires pour défendre efficacement les intérêts des salariés et contribuer au bon fonctionnement de l’instance.

Respect du cadre légal

Le président doit également veiller au respect scrupuleux des procédures prévues par le Code du travail. Cela implique notamment de respecter les délais de convocation, d’assurer la régularité des réunions et de transmettre l’ensemble des documents utiles aux élus pour qu’ils puissent se préparer correctement. La transparence dans l’organisation et la communication est essentielle, car elle conditionne la qualité du dialogue social et la légalité des décisions prises au sein du comité.

Quels sont les droits et pouvoirs du président du CSE ?

Si le président du CSE a des obligations précises envers les élus, il dispose également de droits et de pouvoirs qui lui permettent d’assurer son ses fonctions de représentant de l’employeur au sein de l’instance.

Pouvoirs d’organisation

Le président du CSE a le pouvoir de décider du calendrier des réunions, qu’il s’agisse des sessions ordinaires, qui doivent être organisées régulièrement, ou des réunions extraordinaires convoquées en fonction des besoins spécifiques de l’entreprise. Il peut également se faire assister par des collaborateurs de son choix. Ces derniers participent aux échanges en qualité de conseillers, mais leur rôle reste consultatif : ils n’ont pas de voix délibérative et ne peuvent donc pas influencer directement les décisions du comité.

Droit de vote

La participation du président aux votes du CSE est strictement encadrée par la loi. Il ne prend pas part aux décisions relevant des attributions économiques et professionnelles, qui demeurent de la compétence exclusive des représentants élus. En revanche, il peut voter dans certains cas particuliers liés au fonctionnement interne du comité. Cela concerne notamment :

Le président peut-il être remplacé ?

Le remplacement du président du CSE

Il arrive que le président du CSE, en raison d’une absence ou d’un empêchement, ait à confier ses fonctions à un autre représentant de l’entreprise. Cette délégation est possible, mais elle doit respecter un cadre juridique strict.

Elle doit obligatoirement faire l’objet d’un écrit daté et signé par l’employeur. Ce document précise l’identité du remplaçant et lui confère officiellement le pouvoir de représenter la direction.

Conditions et modalités de remplacement

Le collaborateur désigné doit appartenir à la hiérarchie de l’entreprise, par exemple le directeur des ressources humaines, le directeur général ou un cadre supérieur. Il doit être en mesure de représenter valablement l’employeur, de répondre aux questions des élus et de prendre des décisions engageant l’entreprise. Par ailleurs, il doit disposer d’une connaissance suffisante du fonctionnement du CSE, des obligations légales et des consultations obligatoires afin d’assurer la continuité du dialogue social dans le respect du droit.

Le président peut-il se faire assister ?

Le président du CSE peut, s’il le souhaite, se faire accompagner par des collaborateurs de l’entreprise. Il peut être assisté par un maximum de trois collaborateurs. Leur fonction est toutefois limitée, puisqu’ils ne disposent que d’une voix consultative. Ils peuvent intervenir dans les débats pour apporter des précisions ou des explications, mais ils ne participent pas aux votes et ne peuvent en aucun cas présider le comité à la place de l’employeur.

FAQ – Le président du CSE en 7 questions clés

Le président du CSE est-il élu ?

Non, il n’est pas élu. Par principe, c’est l’employeur qui occupe cette fonction ou, à défaut, son représentant légal. Sa désignation découle directement de son statut hiérarchique dans l’entreprise et ne fait pas l’objet d’un vote, contrairement aux autres membres du comité.

Le président du CSE ne participe pas aux votes portant sur les attributions économiques et professionnelles, réservées aux élus. Il dispose cependant d’un droit de vote dans certaines situations limitées, comme l’élection du secrétaire et du trésorier, l’adoption du règlement intérieur ou encore l’approbation du procès-verbal.

En cas d’empêchement, l’employeur peut déléguer ses fonctions à un cadre de l’entreprise, comme un directeur général ou un DRH. Ce remplacement n’est valide que si une délégation écrite, datée et signée, précise l’identité et les pouvoirs du remplaçant.

L’ordre du jour est obligatoirement rédigé conjointement avec le secrétaire du CSE. Le président ne peut pas en décider seul, car cette démarche garantit un équilibre entre les représentants du personnel et la direction dans la préparation des réunions.

Le président doit financer certaines obligations légales, notamment les formations obligatoires des élus dans les domaines de la santé et de la sécurité. Il doit également fournir au CSE un local adapté et les moyens nécessaires à l’exercice de ses missions.

Oui, sa présence est obligatoire, car il assure la présidence et la régulation des débats. En cas d’absence, il peut toutefois déléguer cette fonction à un représentant dûment mandaté, à condition que cette délégation respecte les règles légales et soit formalisée par écrit.

Le procès-verbal est rédigé par le secrétaire du CSE, mais le président joue un rôle indirect en s’assurant que le document soit diffusé et validé dans le respect des délais légaux. Il peut formuler des observations, mais ne peut pas modifier unilatéralement son contenu.

Le président du CSE occupe une place essentielle dans le dialogue social de l’entreprise. Ses missions sont multiples : animer les réunions, établir l’ordre du jour avec le secrétaire, convoquer les élus et garantir le respect du cadre légal. À cela s’ajoutent des obligations précises, comme la mise à disposition de moyens matériels ou le financement des formations obligatoires.

 

Son rôle est toutefois équilibré par des limites claires, notamment en matière de droit de vote, réservé aux élus sur les questions sociales et économiques. Ce positionnement permet de préserver l’indépendance du comité tout en assurant un fonctionnement efficace. Bien comprendre les fonctions du président du CSE, ses droits, ses devoirs et ses contraintes, est donc indispensable pour instaurer un dialogue social constructif et durable. 

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